mardi 14 décembre
Ce gilet jaune féminin est en cours d’acquisition par le musée.
Il s’agit d’un très bel exemple de la série des grands gilets brodés de soie du premier quart du XXème siècle, ceux-là même qui ont fait la renommée des maîtres brodeurs bigoudens. Gilet de paysanne aisée, cette parure est réservée aux grands jours.
Le plastron est brodé en rangées, l’une des caractéristiques des gilets bigoudens. La rangée haute est formée de grandes volutes, les deuxième et quatrième rangées sont composées de différents registres : drenn presk, chaînes de vie, petites cornes de bélier. Immuablement, la troisième rangée est constituée de plumes de paon. Un motif particulier dit « écailles de poisson » termine la partie basse du plastron.
Sur les manches se lit aussi la richesse de la famille : un très grand motif de plume de paon, emblème du Pays Bigouden, en couvre la partie haute.
Comme tous les gilets bigoudens jusque dans les années 1920, il est taillé dans un drap de laine épais et sec. L’échancrure des manches dans le dos ainsi que le montage particulier des plastrons et des manches sont les éléments caractéristiques des gilets bigoudens féminins.
D’ailleurs, comment savons-nous que ce gilet est féminin ? La réponse est simple, il possède des manches… En effet, se portant sous une veste, les gilets bigoudens masculins n’en comportent pas.